Christophe Augonnet :

Dans un territoire rural comme le nôtre il est difficile de faire venir des entreprises. Il faut donc aider les entreprises déjà présentes à se développer en créant des synergies inter-entreprises pour mutualiser du personnel ou sous louer des locaux par exemple.

Le développement durable est souvent assimilé à un coût et des bâtons dans les roues. Il est donc difficile de mobiliser les entreprises et le recueil de données est long.

Act'IF : plate-forme web développée en partenariat avec l'ADEME
À travers une cartographie interactive, la plateforme Act'IF quantifie et géolocalise les ressources des entreprises et organisations. Elle permet de créer des synergies de mutualisation (emplois partagés et achats groupés) ou des synergies de substitution (les flux sortants des uns étant les flux entrants des autres).

Delphine Glutron  :

Il s’agit de créer un réseau d’artisans pour permettre d’optimiser les flux de matière afin de réduire la consommation d’énergie par exemple.

Toujours en réponse aux préoccupations de l’économie circulaire, la charte Répar’acteur vise à faire connaître auprès du grand public les artisans de la réparation qui œuvrent en faveur de la prévention des déchets. Le grand public est ainsi incité à faire réparer ses biens (smartphone, chaussures, cafetière, vélo, etc.) auprès des artisans plutôt que de les jeter et de racheter du neuf.

Cette opération permet d’optimiser leur compétitivité, en visant le développement commercial et la préservation de l’emploi. C’est une opportunité pour les métiers de la réparation, qui ont tendance à disparaitre.

Chambre régionale de métiers et de l’artisanat

Développer une démarche territoriale de traitements des déchets en partenariat avec l’ADEME, la Région et la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat
- Faciliter l’accès des déchetteries aux artisans
- Promouvoir les entreprises au travers des éco-défis
- Réaliser une enquête sur le traitement des déchets
- Réaliser un annuaire des métiers de la réparation

Gilles Dézécot :

Les Repair Café sont plus connus dans d’autres départements. En ce qui concerne l’association Indre Nature, la demande est venue des bénévoles. Bien souvent retraités, ils aiment partager leurs compétences et savoir-faire dans une ambiance conviviale. Les valeurs actuelles environnementales et le recyclage ont fait le reste.

Nos Repair Café se déroulent dans un lieu d’accueil provisoire, le temps d’une journée et s’appuient généralement sur une manifestation existante à thème environnemental qui bénéficie d’une visibilité plus grande.

Ces ateliers gratuits visent à remettre en état de marche des objets défectueux.

Si la réparation n’est pas possible sur place un diagnostic de l’origine de la panne est fait et le propriétaire est alors orienté vers un professionnel local.

Les jeunes s’y intéressent de plus en plus, c’est encourageant.

Ce qui manque au territoire, c’est une base de données unique répertoriant les structures existantes pour savoir ce qu’elles font, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui car chacun fait son petit annuaire dans son coin.

Organisation et animation de Repair Café
Un Repair Café est un atelier à thème dédié à l’autoréparation des objets du quotidien qui auraient fini en déchèterie.

Alice Gomez :

À l’origine, une boutique a été créée à l’initiative du Secours catholique en partenariat avec d’autres structures liées au textile. Plus tard, des entreprises extérieures sont venues démarcher sur le territoire pour la collecte des textiles. Pour éviter de perdre ce marché et créer de l’emploi sur notre territoire, la collecte a été organisée par l’association dès 2010. Aujourd’hui 60 salariés travaillent en insertion.

La collecte est organisée dans les départements 36, 18, 41, 37. La plateforme de tri se situe à Déols et 2 boutiques sont ouvertes à Châteauroux et à Brives (19).

Environ 1 200 tonnes de textiles sont récupérés tous les ans, 98 % sont recyclés et utilisés en l’état dont une partie à l’export. Ainsi l’envoi de textiles en déchetterie est limité au maximum pour qu’ils ne deviennent pas des déchets polluants.

Collecte et tri de textiles
Le principal objectif de l’atelier tri est de redonner une nouvelle vie aux textiles et objets de seconde main grâce à la vente, la transformation et le recyclage.
Véti Centre assure tout le cycle depuis la pose de la VETI Box jusqu’à la revente.

Laurent Desffontaines :

Berry Énergie a été créée en 2009 par des agriculteurs de la Brenne et s’est étendu en 2015 à tout le département.

La méthanisation à Arthon est à l’initiative d’agriculteurs pour lutter contre la gêne olfactive et créé des revenus supplémentaires.

Actuellement une quinzaine d’agriculteurs travaillent en partenariat sur un projet de fourniture en bio méthane directement injecté dans le réseau GRDF pour l’usine Balsan à Arthon et au lycée agricole Naturapolis à Châteauroux.

Comme souvent, il est difficile de motiver les troupes.

Développement de projets de méthanisation et d'utilisation d'énergies renouvelables (Partenariat : Agriculteurs, Balsan SAS, Commune d'Arthon, SDEI, GRDF)
- Séchage de Luzerne et fourrages
- Valorisations des cultures intermédiaires mises en place pour la protection des ressources en eaux du territoire.
- Gisement matières : déchets agricoles et co- produits d'élevage, couverts végétaux, … .
- Production du bio méthane

Marie-Thérèse Viguier-Delor :

L’implantation est ancienne sur notre territoire. Nous ramassons tous les objets qui sont remis en état et revendus. Ce qui n’est pas revalorisé est recyclé auprès d’autres organismes.

Aujourd’hui nous sommes confrontés à la concurrence de la vente en ligne qui a entrainé la disparition de certains centres d’hébergement. Être dans un territoire rural est une chance pour nous parce qu’il y a beaucoup de maisons de familles utilisées en résidences secondaires, bien souvent aménagées avec des produits recyclés.

Collecte, réemploi et vente d’objets
L'économie circulaire est l’activité historique du mouvement. Emmaüs, présent dans de nombreuses les filières est un acteur majeur de la prévention des déchets : Lutte contre le « tout jetable », repousse les limites de l’obsolescence programmée.

Laurent Sabourault :

La plateforme regroupe actuellement plus de 30 producteurs ainsi qu’une quinzaine de restaurants collectifs. Ce projet a été réalisé à l’échelle de 2 territoires, celui du Pays Castelroussin Val de l’Indre et du PNR Brenne.

Tous les produits référencés sur le site de commande « cagette-et-fourchette » proviennent des producteurs ou groupements de producteurs situés sur un périmètre de 80 km maximum des plates-formes logistiques (Le Banc, Méobecq et Châteauroux).

Association de valorisation des produits en circuits courts à destination de la restauration collective pour une alimentation durable, en partenariat avec la région Centre Val de Loire, l’APFPC, le Pays Castelroussin Val de l’Indre et le PNR de la Brenne.
- Interface entre les producteurs locaux et la restauration collective
- Proposition d’aliments de qualité garantissant la fraîcheur, le goût et le respect des saisons
- Engagement d’une juste rémunération des producteurs
- Soutien à l’économie locale
- Développement d’une agriculture soucieuse de la protection de l’environnement, de la santé et du bien-être animal

Éric Chalmain :

Le Sytom de la région de Châteauroux compte 38 communes pour 104 000 habitants. Le sytom ne gère pas la collecte, seulement le tri. Un flux d’humide qui représente 34 000 tonnes de déchets à l’année, est recyclé en composte. Un flux de sec et propre qui représente 14 000 tonnes à l’année est recyclé à plus de 50 % (8 000 tonnes recyclées).

Sur certaine matière le recyclage peut atteindre plus de 80 %. Les objectifs fixés par la règlementation en ce qui concerne l’enfouissement sont déjà atteints.

CDR36 est un centre de déconstruction de véhicule. Les nouvelles normes imposent que 95 % de la masse d’un véhicule soit recyclée en pièces détachées, en récupération de matériaux… Il n’y a pas assez de recul sur ces activités pour savoir si elles seront rentables. Le gouvernement envisage dans le cas contraire de mettre en place une taxe pour financer le recyclage.

La startup Vébra a pour ambition de transformer des véhicules thermiques en véhicules électriques. Par exemple une 2CV utilisée pour les visites des châteaux de la Loire et une Land Rover pour le zoo de Beauval.

Les ruraux sont des gens pleins de bon sens. La proximité permet de connaître les autres plus facilement que dans les grandes agglomérations.

Bien souvent les lois (grenelle, énergétique…) imposent d’agir et les gouvernements fixent des objectifs précis sans feuille de route. Ce sont les acteurs de ces territoires qui vont les établir à tâtons ce qui peut être un frein.

Il faut absolument identifier une structure pour animer l’économie circulaire sur le territoire.

CDR36

Vébra

Tri des déchets ménagers

Recyclage des véhicules

Transformation de véhicules