Cette moule géante d'eau douce, non comestible, d’origine asiatique, occupe les fonds des cours d’eau européens. En France, elle a été introduite dans les années 80.
Pour se reproduire les anodontes* déposent leurs larves dans les branchies de certains poissons (sans danger pour ces derniers). Contrairement aux espèces indigènes, la moule chinoise produit beaucoup plus de larves et toute l'année, sans compter sur le fait qu'elle s'adapte très bien à son milieu et ne craint pas la hausse des températures.
Sa prolifération inquiétante et ses caractéristiques font de l'anodonte chinois une menace pour les moules d’eau douce indigènes comme la Mulette épaisse (Unio Crassus) qui est protégée dans le cadre de Natura 2000 car très vulnérable.
Espérons que la France inscrive rapidement la moule chinoise dans la liste des espèces exotiques envahissantes et que l’espèce soit interdite de transport et de vente (pour filtrer l'eau des aquariums).
*Genre de mollusques bivalves d'eau douce (moules).
Comment faire la différence avec les moules autochtones ?
La moule chinoise est beaucoup plus grosse et plus arrondie que les moules autochtones comme la Mulette épaisse (protégée et en danger).