Plan national d'actions (PNA)

La région Centre-Val de Loire est concernée par 19 PNA dont 11 sont actuellement en cours de mise en œuvre. 3 plans régionaux d’actions déclinés en région Centre-Val de Loire sont en cours de mise en œuvre. Ils portent sur les libellules (déclinaison du PNA libellules), les papillons de jour (déclinaison du PNA papillons de jour) et sur le Lézard des Souches (il n’existe actuellement pas de PNA Lézard des Souches). 

Quant au Pays Castelroussin Val de l’Indre, il est concerné par 8 plans nationaux (voir ci-dessous) d'actions dont 2 plans régionaux d'actions (PRA). 

Les 8 PNA qui concernent le Pays

1. Balbuzard pêcheur et Pygargue à queue blanche 2020-2029 → Pas de déclinaison régionale ⇒ Consulter le PNA
   - Le Balbuzard pêcheur peut être observé sur l’ensemble du territoire. Il est nicheur sur les communes de Saint-Genou, Vendœuvres et Neuillay-les-Bois. L’espèce est particulièrement sensible au dérangement humain.
   - La Pygargue à queue blanche était une espèce éteinte jusque dans les années 1970. Elle est aujourd’hui en expansion géographique et démographique. Elle niche de manière certaine en Brenne et est observée sur plusieurs communes.
   
   
2. Chiroptères 2016-2025 → PRA terminé 2009-2013 ⇒ Consulter le PNA
   Le territoire accueille 9 espèces de chauves-souris ciblées par le PNA : le Petit-Rhinolophe, le Grand Rhinolophe, le Rhinolophe Euryale, le Murin de Bechstein, la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Sérotine commune, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Nathusius. Ces espèces subissent de nombreuses pressions : maladies, éclairage artificiel, dérangement dans les gîtes d’hivernage, rénovation des bâtiments, parcs éoliens.   
   
   
3.  Loutre 2019-2028 → PRA terminé 2012-2015 ⇒ Consulter le PNA
   L’espèce a été observée en 2024, grâce à ses épreintes laissées au sol, sur plusieurs communes du territoire, en vallée de l’Indre notamment. Les collisions routières sont une cause de mortalité importante. Du fait de sa faible espérance de vie dans le milieu naturel et d’une forte mortalité les deux premiers mois de vie des jeunes, l’accroissement des populations reste faible. 
   
   
4. Cistude d’Europe 2020-2029 → Pas de déclinaison régionale ⇒ Consulter le PNA
   Espèce présente le long de la rivière Indre, à hauteur de la forêt de Châteauroux et sur les communes du PNR Brenne. La Cistude d’Europe a besoin d’un habitat à la fois terrestre et aquatique situé dans un périmètre proche. La dégradation de ces habitats menace directement l’espèce.
   
   
5. Libellules 2020-2030 → PRA libellules en cours de finalisation, à paraître 2025-2035 ⇒ Consulter le PNA
   Le territoire recense 9 libellules ciblées par le PNA et 20 espèces ciblées par le PRA (comprenant les 9 espèces PNA). La vallée de l’Indre et le PNR Brenne concentrent la majorité des cortèges. La dégradation des milieux humides, la baisse du niveau des rivières et les pollutions anthropiques engendrent une perte de populations importante chez certains groupes. 
   
   
6. Papillons de jour 2018-2028 → PRA en cours 2020-2029 ⇒ Consulter le PRA - Consulter le PNA
   Le territoire recense 3 espèces de papillons ciblées par le PNA et 13 espèces ciblées par le PRA (comprenant les 3 espèces PNA). Les espèces présentes sur le territoire vont rechercher à la fois les milieux ouverts (prairies naturelles) mais aussi les milieux forestiers notamment les lisières. L’enfrichement des prairies et la modification de certaines pratiques sylvicoles favorables à l’espèce menacent les populations.  
   
   
7. Insectes pollinisateurs 2021-2026 → Pas de déclinaison régionale ⇒ Consulter le PNA
   Ce PNA regroupant beaucoup d’espèces, il est difficile de préciser leur de répartition sur le territoire. Le déclin des pollinisateurs est aujourd’hui une réalité mondiale et touche ainsi tous les territoires. Plus de 40% des populations d’insectes dont les pollinisateurs sont menacés d’extinction. En région Centre, les principaux groupes d’insectes pollinisateurs sont : les coléoptères, les lépidoptères, les diptères (mouches, syrphes) et les hyménoptères (guêpes, abeilles).
   
   
8. Pies grièches 2023-2032 → Pas de déclinaison régionale
   Le territoire accueille 3 espèces de pies-grièches ciblées par le PNA sur les 5 espèces PNA. Il s’agit de la Pie-grièche à tête rousse, de la Pie-grièche grise et de la Pie-grièche écorcheur. Elles sont présentes sur plusieurs communes du territoire en particulier sur celles du PNR Brenne. La perte d’une agriculture extensive, l’artificialisation des sols ou encore l’augmentation d’obstacles sur les voies migratoires menacent ces espèces.

D'autres PNA, actuellement terminés et faisant l’objet d’une évaluation ou d’une nouvelle rédaction, concernent le Pays : Butor étoilé, Sonneur à ventre jaune, Flûteau nageant et les plantes messicoles.

L’accompagnement à la réalisation des actions des PNA est soutenu par l’agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) . Ce soutien porte sur la réalisation de travaux de restauration des milieux aquatiques et humides. 
Le Pays bénéficie actuellement d’un soutien financier de l’agence de l’eau pour le projet portant sur la restauration des continuités écologiques en vallée de l’Indre. Les PNA particulièrement concernés sont les PNA et PRA libellules et papillons mais aussi les PNA loutre, chiroptères et Cistude d’Europe. 

Au-delà du soutien financier, les PNA participent à soutenir la mise en œuvre du document d’objectifs et ont l’avantage d’être régulièrement actualisé à l’inverse des DOCOB. Ils permettent au territoire et aux acteurs locaux de suivre une trajectoire commune d’actions et de s’inscrire dans des programmes et des protocoles nationaux (exemple du protocole SOGAP pour les libellules) pour améliorer ainsi les connaissances des espèces et contribuer à leur rétablissement. 

Les plans nationaux d’actions (PNA) sont des outils stratégiques et opérationnels qui visent à assurer la conservation ou le rétablissement d’espèces de faune et de flore sauvages menacées lorsque les autres politiques publiques environnementales et sectorielles sont jugées insuffisantes pour aboutir à cet objectif. Les premiers plans, appelés plans de restauration, ont vu le jour en France dès 1996. Ils ont ensuite été renforcés en 2007 et 2010 donnant lieu aux PNA actuels. 

Les PNA reposent sur 3 axes : la connaissance, la conservation et la sensibilisation.

Ses objectifs sont : 
- Organiser un suivi cohérent des populations de l’espèce ou des espèces concernées ;
- Mettre en œuvre des actions coordonnées favorables à la restauration de ces espèces ou de leurs habitats ;
- Informer les acteurs concernés et le public ;
- Faciliter l’intégration de la protection des espèces dans les activités humaines et dans les politiques publiques.

Un PNA pour une espèce ou un groupe d’espèces est établi pour une durée allant de 5 à 10 ans. Il a une portée nationale et peut être décliné en plan régional d’actions (PRA). Les PNA n’ont pas de portée contraignante. Il se fondent sur la mobilisation collective d’acteurs (DREAL, associations de protection de la nature, organismes de recherche) qui possèdent les leviers pour agir en faveur des espèces menacées. 

Étapes d’élaboration d’un PNA 

- Établissement d’une liste d’espèces nécessitant un PNA par le Muséum national d’Histoire naturelle.
- Sur la base du volontariat, les DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) coordonnent chaque plan qu’elles souhaitent mettre en œuvre.
- Les DREAL nomment ensuite l’opérateur et le rédacteur du plan : cela peut être une association de protection de la nature, un organisme de recherche. 
- Un comité de pilotage composé d’une diversité d’acteurs (collectivités, EPCI, syndicats organismes de recherches, associations, gestionnaires d’espaces naturels ) effectue le suivi et l’évaluation de la réalisation et des moyens financiers du plan. Il fixe les actions prioritaires à mettre en œuvre. 

En France Métropolitaine et en Outre-Mer, une soixantaine de PNA sont actuellement en vigueur. 

Source : www.biodiversite.gouv.fr